À propos

Bonjour, je suis Hanna

Belgo-marocaine, je vis aujourd’hui à Bruxelles. S’il y a une chose à dire, c’est que mon chemin capillaire a été long, et semé d’embûches. Pour résumer, j’ai appris que chaque cheveu était unique et avait des besoins uniques. C’est pour ça que je passe tellement de temps à essayer de comprendre et analyser !

Mon enfance capillaire était une catastrophe. De mère belge et de père marocain, je suis née et j’ai vécu mes premières années à Casablanca. La texture de mes cheveux était différente des personnes autour de moi, que ce soit à la maison ou en dehors. Du coup ils étaient traités n’importe comment. Mes cheveux ont découvert l’après shampoing à 12 ans. Les femmes de ma famille paternelle essayaient de les saturer en huiles et henné quand elles me mettaient la main dessus, mais ce n’était pas suffisant. Surtout qu’après chaque coupe le coiffeur local me faisait un brushing à température maximale, que des cheveux plus “solides” auraient supporté aisément mais pas les miens.

Hanna The Hair Lessons Adolescence

 

A la préadolescence, je suis devenue plus consciente de mes cheveux. Et même complexée. Je me suis plongée dans les secrets de beauté traditionnels marocains. J’ai commencé à appliquer soin après soin, et à faire attention à mes cheveux. Mes cheveux étaient longs, forts, mais pleins de frisottis et difficiles à gérer. Je prenais comme exemple les femmes autour de moi qui avaient de beaux cheveux, mais (et je ne le savais pas encore) ce qui marche pour les autres ne marche pas forcément pour moi. 

 

A 18 ans je suis venue habiter en Belgique. Je vais résumer cette deuxième période sombre capillaire: mes cheveux ont découvert une eau super calcaire, une alimentation totalement nulle (la liberté passe aussi par le fait de manger des cochonneries), des lissages, des brushings et des lavages plus récurrents (vive les sorties). A côté de ça, plusieurs facteurs internes et externes ont fait que mon corps était trop occupé à irriguer mes fonctions vitales en énergie plutôt que mon scalp.

Hanna The Hair Lessons cheveux abîmés

J’ai enchaîné une brûlure au second degré profond sur la moitié du corps, une pyélonéphrite qui a failli me faire perdre un rein, et une maladie auto-immune. Sans compter les relations toxiques et autres soucis du quotidien, qui ont mis la couche finale de stress dont mon corps n’avait pas besoin. Parfois, j’arrêtais de soigner mes cheveux parce que c’était la dernière de mes priorités. Résultat: J’étais déprimée ET j’avais les cheveux fins, poreux, rêches … la totale.

 

Puis, est venue la reprise en main capillaire. Le deuxième “wake-up call”: le “conventionnel” ou “chimique” était le diable, le “bio” et le « naturel » sont devenus mes meilleurs amis. J’ai jeté tout ce qui était conventionnel, je me suis plongée dans les blogs bios et naturels. Je suis devenue plus régulière dans mes soins, et malgré quelques périodes de “low” dans ma vie, mes cheveux avaient quand même l’air en bien meilleure santé.

J’ai commencé par des produits bruts, les plus simples possibles, j’ai remplacé mon shampoing par le shampoing solide, et puis j’ai commencé à faire mes propres préparations. Puis, quand j’en ai eu marre d’acheter un million d’ingrédients pour confectionner mes produits, à psychoter sur la conservation, j’ai commencé à remplacer certaines choses par des produits “bio” et “naturels”. J’ai aussi arrêté le shampoing solide, et certaines huiles (ricin, coco) car j’ai enfin compris que c’était pas pour moi.

A ce moment-là, ça allait plus ou moins bien. Ma routine était composée de “fait-maison” (bains d’huiles, soins hydratants, poudres ayurvédiques) et de produits naturels achetés en boutique bio. Je limitais le lavage de mes cheveux, je faisais des cures no-poo quand j’en avais l’occasion, et j’allais chez ma coiffeuse bio pour me faire des soins plus en profondeur …. 

 

Et pourtant, mes cheveux n’étaient pas à leur top. A un moment donné, malgré la récurrence des soins, mes cheveux étaient abîmés et fourchus. Alors là, j’en ai eu carrément marre. Troisième “wake-up call”. J’ai compris que naturel ne voulait pas forcément dire bon, encore moins bon pour mes cheveux. Et aussi, que tout était chimique parce que tout le monde est fait de molécules. En gros, j’avais choisi le mauvais combat. 

Hanna The Hair Lessons cheveux abîmés 2

Je me suis plongée dans les livres de dermatologie, j’ai lu tout article scientifique qui me tombait sous la main. J’ai arrêté de suivre des conseils basés sur ce qui marche sur telle ou telle personne (qui de base a peut-être une génétique qui lui permet de mettre n’importe quoi sur ses cheveux). J’ai essayé de comprendre le cheveu, sa structure, et surtout ce dont il avait besoin. J’ai compris les différents facteurs qui entrent en jeu, et j’ai enfin appris à personnaliser ma routine à mes cheveux, et à leurs besoins du moment.

Vu la difficulté pour moi d’accéder et d’appréhender ces informations, je voulais absolument ouvrir un blog qui puisse me permettre de partager tout ce que j’ai pu trouver. On en est là aujourd’hui, la suite au prochain épisode !